• Exposition de la notion Monochronique Polychronique:

Edward T. Hall, distingue deux rapports au temps ; le temps monochronique et le temps polychronique.

Pour les cultures Monochronique (l’Allemagne par exemple), le temps est planifié et compartimenté, les individus accomplissent une seule tâche à la fois ; pour eux, toute perte de temps est ainsi évitée.

Au sein des cultures Polychronique (l’Inde par exemple), le temps est considéré comme flexible et malléable. Les individus s’engagent dans plusieurs événements, situations ou relations en même temps ; le temps n’est pas un élément concret, il s’adapte aux situations.

Dans les cultures Polychronique, les choses sont plus importantes que le moment pour les faire. Les cultures Monochronique accordent de l’importance à la ponctualité ; au contraire des polychroniques, qui sont moins organisés mais capables de faire plusieurs choses en même temps.

Les Monochronique se retrouvent le plus fréquemment dans les cultures individualistes et « low-context » alors que les Polychronique se rencontrent dans les cultures « high-context » et communautaristes.

Travailler avec des personnes dont la culture tend vers l’une ou l’autre conception du temps peut être un défi. Il faut pouvoir et savoir détecter à quelle tendance les individus appartiennent, car si la théorie explique le concept, la pratique rencontre souvent des imprévus qui perturbent le simple schéma monochronique / polychronique.

  • Cultures Monochronique:

Dans les cultures occidentales, la pensée fonctionne selon un schéma linéaire par lequel un effet entraîne une cause. Edward T. Hall relie ceci aux fondements religieux de vérité révélée et considère que cela permet de comprendre la volonté de maîtriser son environnement.

Les gens vivant dans les cultures Monochronique ont une conception linéaire du temps ; passé, présent, futur sont bien délimités dans leur conscience.

On valorise les personnes qui excellent dans un secteur d’activité même si elles s’y connaissent très peu dans d’autres domaines. Par exemple, un chirurgien compétent est reconnu socialement même s’il est peu cultivé.

Les personnes qui font plusieurs choses à la fois sont perçues comme « dispersées ». Les cultures Monochronique accordent en général plus d’importance aux résultats obtenus qu’à la qualité des relations interpersonnelles.

Les côtés positifs des cultures Monochronique sont l’obtention de résultats tangibles, l’optimisation des ressources, les progrès techniques.

Les côtés négatifs en sont la frustration de vivre une vie compartimentée, l’appauvrissement des relations interpersonnelles, la difficulté d’harmoniser les différents temps (effet de décalage horaire entre les temps) ; la peur du futur, le regret du passé, l’oubli du présent.

  • Cultures Polychronique:

Les cultures Polychronique se distinguent par leur conception circulaire du temps. Le temps n’est ni perdu ni gagné, et le concept d’échéance est assez flou. Ce sont les gens polyvalents, capables de réussir dans plusieurs domaines, qui sont valorisés.

La qualité des interactions entre les individus prime sur les résultats concrets. On obtient plus facilement des résultats si l’on a d’abord établi des liens personnels avec ses interlocuteurs.

Les côtés positifs des cultures Polychronique sont la qualité des relations interpersonnelles, une plus grande cohésion sociale et des relations interpersonnelles durables.

Les côtés négatifs en sont la lenteur des progrès techniques, les difficultés à obtenir des résultats tangibles rapidement, les manques de planification et d’anticipation, et enfin les réactions inadéquates aux urgences.

« Demain n’a qu’à se débrouiller, moi je ne connais qu’aujourd’hui ».

Dans les cultures orientales passées, présent et futur sont interconnectés. Au Japon, on arrive jusqu’à une heure en avance à un rendez-vous.

En Afrique, la perception du temps est historiquement réalisée en séquences et non pas heures. C’est l’action qui créée le temps, et non l’inverse.

 

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